• Jean-Luc Pujo à Dijon (Bourgogne) samedi 8 novembre 2008.

    Invité par le Cercle Bourgogne-Résistance étudiante, <st1:PersonName w:st="on" productid="Jluc Pujo">Jluc Pujo</st1:PersonName> a accepté de relever le défi lancé par cette organisation de réflexion.

    Après une présentation de l'auteur visant à expliciter sa démarche double - à la fois littéraire et politique - le débat enflammé a duré plus de trois heures autour de thèmes politiques passionnants : Pourquoi y a-t-il urgence pour une Révolution Républicaine en France ? Quel serait son contenu ? Thème développé à souhait par <st1:PersonName w:st="on" productid="Jluc Pujo">jluc Pujo</st1:PersonName> , président des Clubs « Penser la France » et républicain de gauche. Les propos hyper-républicains de l'écrivain et militant ont eu l'heur de plaire aux étudiants s'accordant sur l'urgence d'un nouvel ordre social et politique.

    L'assemblée qui comptait également quelques syndicalistes enseignants fut ravie du rôle central qu'ils seraient amenés à jouer comme "prêtres laïc et républicain", et ce, malgré les réserves traditionnelles portées par l'anarcho-syndicalisme qu'ils ne cachèrent guère. Cependant, la nécessité d'un nouvel ordre social et politique républicain s'imposa de toute évidence.

    Le deuxième thème abordé de manière plus polémique a porté sur la pensée des Lumières. De très nombreuses critiques ont été formulées sur le bilan de cette pensée alors que l'auteur - instruit à la pensée des anti-Lumières et au courant de <st1:PersonName w:st="on" productid="la contre Révolution">la contre Révolution</st1:PersonName> - réaffirmait sa croyance totale dans la supériorité de cette pensée : « Il en va de la seule question essentielle, nécessaire : l'émancipation des Hommes. Les Lumières c'est le rêve d'une émancipation non encore réalisée. Pire, aujourd'hui la voilà largement mise en péril par le « Tout consommation », le triomphe d'un marché tout puissant ».

    On parla de mondialisation, d'éducation, de religion, pour conclure sur l'urgence d'instaurer un nouvel ordre politique inspiré des heures les plus grandes de la Révolution française. Il ne manquait plus qu'à conclure sur le nécessaire réveil de la civilisation européenne...Soirée passionnante et animée où la révolution républicaine - « l'hyper-République » - a été défendue avec véhémence par Jluc Pujo.

    L'auteur a d'abord remercié l'assemblée et félicité les jeunes étudiants pour la qualité et le niveau de leur réflexion, puis Jean-Marc, l'organisateur de ce débat intelligent et passionnant.


  • Commentaires

    1
    Josette - enseignant
    Lundi 17 Novembre 2008 à 21:52
    Le CODE SOLEIL !
    à Jean-Luc Pujo : Merci pour vos propos dijonnais ! Message à Jean-Luc PUJO, suite à la présentation de son livre à Dijon, samedi soir 8 novembre. Sur l’éducation et le CODE SOLEIL : Je vous ai signalé par erreur la disparition du « Code Soleil » en 1981. Je suis allée un peu vite. Le « Code Soleil » est à ce jour toujours édité, par les soins d’enseignants bénévoles du SE-UNSA (depuis l’éclatement de la FEN). Mais il est vrai que l’édition de 1981 marque la disparition totale et continue du premier chapitre « Morale professionnelle ». Cette disparition est expliquée dans l’avant-propos de la « nouvelle édition rajeunie dans sa présentation et remaniée » de 1981, à cause de la désuétude de cette morale proposée (notamment en ce qui concerne la vie privée des instituteurs -j’ajouterais « des institutrices », parce que je me rappelle ce domaine qui a fait le plus débat- et en ce qui concerne les devoirs envers les autorités, les mairies notamment -je remarque que cela coïncide avec l’amenuisement des instituteurs chargés du secrétariat de mairie-). Le « Code Soleil » fut, avec « Morale professionnelle de l’instituteur » (auteur FERRÉ), l’ouvrage de référence jusque vers la fin des années 80 pour les cours de morale professionnelle dispensés dans les Ecoles Normales par le directeur de l’Ecole Normale ou par un professeur de psychopédagogie. Il fut édité de 1923 à 1979 par le SNI, élaboré par des instituteurs bénévoles avec une première partie sur la morale professionnelle de l’instituteur, il n’y eut pas d’édition en 1980 et depuis 1981, le « Code Soleil » paraît sans la partie déontologique faites d’obligations fondées sur les principes. Il n’est plus lu si bien que dans les cours de récréation se côtoient 2 types d’enseignants : des anciens qui se sont émancipés de repères normés, mais qui se rappellent encore ce fameux code qui leur a dressé la route, et des jeunes qui attendent des repères dans un monde sans repères. Je ne peux m’empêcher de penser à la construction de l’identité professionnelle de l’instituteur-éducateur (qui fera peut-être un pédagogue) d’aujourd’hui alors qu’il est coupé des racines qui ont fondé le champ pédagogique. « L’école à la française » disparaîtra-t-elle dans le paysage scolaire européen ? Je ne peux m’empêcher de me souvenir de cette soirée à Dijon avec -et devant !- les jeunes héritiers de Babeuf… Et en jetant un œil rapide sur de vieux « Code Soleil », je lis la sémantique religieuse judéo-chrétienne articulant la vocation autour de 3 axes : l’appel pour annoncer le message de la foi laïque, la mission (le projet laïque) et l’état de vie (réclusion des normaliens dans les bâtiments des Ecoles Normales / Séminaires laïques, vie modèle de l’instituteur en fonction) et je ne peux pas m’empêcher de penser à Benjamin qui m’a troublée, de penser à Benjamin qui a évoqué sa vocation écartée d’engagement dans la prêtrise et sa pensée d’entrer dans l’enseignement (…) Josette (enseignante)
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